La gestion financière au turf

Cheval en pleine course.

La gestion financière, appelée aussi gestion de capital ou gestion de bankroll (bankroll managment), est un ensemble de méthodes qui consiste à gérer de façon optimale le budget qu’un turfiste va allouer à ses prises de paris au pmu. L’objectif de la gestion financière appliquée au turf, c’est d’éviter de suivre des pronostics sans pouvoir en déterminer la rentabilité réelle. On s’aperçoit ainsi que de nombreux turfistes pensent être gagnants alors qu’une analyse précise montrera qu’ils sont déficitaires et qu’il serait préférable qu’ils changent leur façon de pronostiquer et de jouer s’ils souhaitent réellement gagner de l’argent au turf.

Gérer les gains mais aussi les pertes de votre pronostic pmu

Bien souvent dans le domaine du turf et des paris hippiques, dès qu’on parle de gestion des paris, des gains et des pertes et de la façon de jouer les pronostics pmu, beaucoup de turfistes pensent à tort qu’il s’agit de suivre une martingale. Avant d’avancer quelques pistes sur ce que peut être une gestion intelligente d’un budget paris hippiques, il est important de rappeler le danger des gestions de type martingale.

Évitez les martingales, elles vont vous ruiner !

A son origine, une martingale est une technique de mise qui s’applique aux jeux de hasard et qui a pour objectif d’augmenter la probabilité de gain du joueur qui l’applique. Il en existe un très grand nombre, et même de nos jours, il arrive encore que certaines fassent leur apparition. Ces méthodes de paris s’appuient parfois sur des axiomes, des théorèmes, ou des postulats mathématiques et dans certains cas, sur des règles de logique très simples, ce qui a pour effet de crédibiliser le raisonnement associé à la martingale. On trouve ainsi des martingales portant des noms de grands mathématiciens comme D’Alembert, Fibonacci, etc.
Toutes ces méthodes de jeux ont été transposées à la façon de parier en utilisant un pronostic hippique. Mais comme pour les jeux d’argents, les bookmakers ont mis en place des règles qui empêchent le déroulement des martingales jusqu’à leur terme, notamment par la mise en place de plafonds de mise maximal. Par exemple, en simple gagnant, il n’est pas possible de miser plus de 300 euros sur un paris, ce qui signifie que dans le cas de l’application de la martingale classique qui consiste à doubler la mise pour compenser la perte, avec des mises de 1 euros on peut atteindre le niveau 9 de la martingale (1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128 et 256). Or un draw down de 9 en simple gagnant n’est pas quelque chose d’inhabituel. En outre, une erreur se cache dans la transposition de cette martingale au turf, celle de croire qu’on va doubler les gains sur une victoire car rien ne garantit, en raison du principe de mutualisation des gains au pmu, que le cheval gagnant aura une cote de 2:1.
Nous ne rentrerons pas plus en détails sur les dangers des martingales, leur nocivité pour la santé financière des joueurs a déjà été démontrée à maintes reprises dans le domaine des jeux de hasard, la conclusion est la même pour le turf : ne suivez pas une martingale pour faire vos paris.

Des pistes pour gérer ses paris hippiques de façon intelligente

Il existe bien évidemment des façons de parier qui permettent d’éviter la banqueroute. L’objectif de ces méthodes de gestions de mises est d’avant tout permettre de corriger le tir si la façon de pronostiquer n’est pas rentable.

Des paris à masse égale

Pour éviter les dérives et préserver au maximum votre capital, faites toujours des paris hippiques à masse égale. Cela veut dire que tous vos paris doivent avoir la même mise. De cette façon vous éviterez de masquer un taux de réussite trop faible de votre pronostic pmu par des réussites avec de grosses mises.

Ne jamais se mettre en danger financièrement

Le montant de la mise de base de vos paris est à notre avis primordiale et doit être choisi en accord avec le budget consacré aux paris hippiques. Nous vous déconseillons de jouer plus de 1/20e de votre bankroll. Par exemple, si vous décidez de consacrer 200 euros aux turf (que vous créditez sur le compte de votre bookmaker), vous ne devriez pas parier plus de 10 euros par pari unitaire. Une mise de 5 euros avec cette bankroll vous permet de voir venir en cas de draw down important (suite d'échecs de votre pronostic pmu) et vous pourrez corriger le tir avant de ne plus avoir de fonds sur votre compte turf. Car le danger, c’est d’être rincé juste avant que la forme ne revienne !

Privilégiez le pari simple

C’est celui qui vous permettra de gérer au mieux vos paris. Si vous décidez de tenter un pari plus spéculatif (trio, couplé placé, etc.), faites le uniquement lorsque votre bilan est positif et uniquement en misant vos gains excédentaires. C’est une technique de bon sens, une gestion de bon père de famille, qui vous autorisera quelques paris risqués mais potentiellement lucratifs, sans mettre en péril votre santé financière.