Comment sont choisis les partants du Grand Prix d'Amérique ?

Liste des condictions qualificatives

Les chevaux qui participent au prix de Bretagne, au prix du Bourbonnais, au prix de Bourgogne, et au prix de Belgique, viennent y chercher leur qualification pour disputer le prestigieux Grand Prix d'Amérique. Figurant au palmarès des courses hippiques les plus renommées, les "4B" représentent la voie royale pour accéder à la plus grande course de trot attelé du monde. Les chevaux qui s'alignent au départ d'une des "4B" sont âgés de 4 à 10 ans (ou 11 ans pour le prix de Belgique), et bénéficient d'une qualification directe s'ils finissent dans les trois premiers.

Le prix de Bretagne

Cette course qui se déroule à la mi-novembre, marque le coup d'envoi des qualifications pour le Grand Prix d'Amérique. Sur 2 700 mètres, elle voit s'affronter des chevaux qui ne sont pas encore au summum de leur forme. Cela laisse à chacun des participants la possibilité de prendre l'une des trois premières places.
Ces trois premières marches du podium acquises durant ce prix de Bretagne sont une véritable bouffée d'oxygène pour les écuries : elles offrent aux entraîneurs un laps de temps non négligeable pour préparer leurs chevaux en vue du Grand Prix d'Amérique, tandis que les autres concurrents vont continuer de courir après la victoire...
En 1994, Vourasie remporte le prix de Bretagne et s'annonce alors comme la grande gagnante du Grand Prix d'Amérique 1995. Mais contre toute attente, cette demi-soeur du crack Ourasi termine seconde d'une courte tête.

Le prix du Bourbonnais

Début décembre, c'est sur une distance de 2 850 mètres que se dispute cette deuxième épreuve des "4B". De nouveaux concurrents vont tenter de décrocher une place pour le Grand Prix d'Amérique, sur un tracé qui affiche 150 mètres de plus à parcourir par rapport au prix de Bretagne. N'y sont admises à driver que les personnes affichant un palmarès gagnant de trente-cinq courses au moins, dont dix se rapportant au trot attelé.
Lors du prix du Bourbonnais 2016, le grand favori Bold Eagle est annoncé comme le futur gagnant de l'épreuve. En digne successeur de son père Ready Cash, il remporte le prix du Bourbonnais. Par la suite, Bold Eagle, sans forcer son talent et en s'offrant le luxe de battre le chrono de l'épreuve, s'illustre en vainqueur lors du Grand Prix d'Amérique 2017.

Le prix de Bourgogne

Troisième prix qualificatif pour le Grand Prix d'Amérique, cette course se déroule fin décembre sur la distance de 2 100 mètres à l'autostart départ lancé. C'est une course de prédilection pour les sprinters. Dans cette course de vitesse, tous les concurrents ne sont pas à égalité : les plus riches en gains partent en première ligne (du numéro 1 au numéro 9), et les moins riches ont le désavantage de s'élancer en deuxième ligne.
Après ses victoires acquises dans le prix de Bretagne et le prix du Bourbonnais en 2011, Ready Cash remporte la même année le prix de Bourgogne. Il démontre ainsi qu'il sait s'adapter à toutes les distances et toutes les situations. Attendu dans le Grand Prix d'Amérique pour une seconde victoire (il a gagné le Grand Prix d'Amérique 2011), il ne déçoit pas et confirme son statut de crack en remportant l'édition 2012 du Grand Prix d'Amérique.

Le prix de Belgique

Le prix de Belgique signe la distribution des trois derniers billets permettant une qualification au Grand Prix d'Amérique. Cette épreuve qui a lieu en janvier, sur une distance de 2 850 mètres, permet aux chevaux qui n'avaient que trois ans l'année d'avant de pouvoir concourir. Cette course des "4B" étant ouverte aux chevaux âgés de 4 ans minimum, cette année nouvelle leur offre la possibilité de s'aligner au départ du prix de Belgique s'ils possèdent les gains requis pour y trotter.
De plus, dorénavant, et ce depuis janvier 2020, le prix de Belgique est ouvert aux chevaux âgés de 4 à 11 ans, alors que jusqu'ici, seuls les chevaux ayant atteint 10 ans au maximum avaient le droit d'y participer. Cette nouvelle règle permet aux "vieux chevaux" de courir une saison de plus.
En 1988, c'est le crack Ourasi qui remporte le prix de Belgique. Cette victoire signe les prémices d'un exploit encore inégalé : une quatrième victoire pour Ourasi dans le Grand Prix d'Amérique 1989. La France turfiste casse alors sa tirelire pour miser sur l'invincible Ourasi. Mais le "roi fainéant" ne termine que troisième, en raison d'un blocage des reins l'ayant empêché de s'illustrer.