Influence de la discipline sur le pronostic d’une course

Chevaux en pleine épreuve de trot attelé.

Dans les courses de chevaux il y a 2 grandes disciplines : le trot et le galop. Le pronostic pmu de chacun de ces types de courses n’est pas élaboré de la même façon. La discipline est une condition de course qui a énormément d’influence sur la façon dont un pronostiqueur étudie les partants.

En France, deux organisations en particulier ont la charge de l’organisation des courses hippiques en fonction de leur discipline :

Chacune est en charge, pour sa discipline, de la rédaction d’une réglementation spécifique et de veiller à sa bonne application. Ces organisations s’occupent également de la gestion des 6 principaux hippodromes (Auteuil, Chantilly, Deauville, Longchamp, Maisons Laffitte, Saint Cloud) et 3 centres d’entraînements parisiens (Chantilly, Maisons Laffitte, Deauville).

Les différentes disciplines du turf et leurs origines

Historiquement la première course officielle de trot en France s’est courue en 1836 à Cherbourg.
En 1864, la "Société du demi-sang" est créée, avec pour mission d’oeuvrer au développement des courses de trot en France et de protéger le "Trotteur Français", première appellation protégée avant l’heure. Cette société prend ensuite la forme d’une association loi 1901 et change de nom pour celui de la "Société d'Encouragement à l'élevage du Cheval Français" (SECF). Également connue sous le nom de "Société du cheval français" elle communique aujourd’hui plus largement sur sa marque LE TROT et son site éponyme.

En 1873 les courses de trot arrivent à Paris et se courent près de la cascade du bois de Boulogne. Il faudra attendre 1879 pour que l’hippodrome de Vincennes soit inauguré, et devienne le premier champ de courses parisien pour les trotteurs.

France Galop est née bien plus tard, en 1995. C’est également une association loi 1901, qui est le fruit de la fusion de 3 entités : la "Société d'encouragement et des steeple-chase de France", la "Société de sport de France" et la "Société sportive d'encouragement". Pour autant il n’a pas fallu attendre 1995 pour assister à des courses de galop, loin de là ! Avant que la filière ne se structure de la sorte, il y avait déjà, en 1842, des prix royaux qui n’étaient réservés qu’aux chevaux de pur sang et de race anglaise inscrits au stud book que Louis Phillippe avait mis en place quelques années plus tôt et qui constituait le premier registre officiel de chevaux de "race pure", à savoir des chevaux de pur sang anglais, des chevaux de pur sang arabes, barbes, turcs et persans.pm

Les courses de trot

Ce sont les courses de chevaux les plus répandues puisqu’elles représentent plus de 60 % des courses courues en France. Au niveau mondial, la France est le 2e pays organisateur de courses de trot, derrière les États-Unis.
Les courses de trot comme leur nom l’indique, doivent se courir "au trot", qui est une allure en deux temps, rapide, régulière et symétrique. Le cheval pose au sol en même temps l’antérieur gauche et le postérieur droit ; puis au second temps, c’est la diagonale antérieur droit et postérieur gauche qui prend le relais.
A ne pas confondre avec l’amble, qui est aussi une allure naturelle symétrique à deux temps mais qui est clairement disqualifiante dans le cas d’une course de trot !
Les courses de trot se décompose en deux sous catégories que sont le trot attelé et le trot monté.

Le trot attelé

Le trot attelé est la discipline qui se rapproche le plus des courses de chars romaines puisque le cheval doit courir avec un sulky attaché. On ne parle plus de cavalier ou de jockey mais bien de driver puisqu’il conduit véritablement son char de course et qu’à proprement parler le driver n’est pas assit "sur" le cheval, mais bien sur son sulky. D’ailleurs l’origine du mot "sulky" est amusante : cette "voiture hippomobile" comme les puristes francophones l’appelleraient nous vient des Etats-Unis et le mot "sulky" en anglais signifie maussade, boudeur parce que cette voiture ne peut bien sûr recevoir qu’une seule personne. C’est un attelage toujours plus léger constitué de deux brancards fixés aux flancs du cheval par un harnais. La réglementation concernant le poids du sulky et du jockey est très souple puisque officiellement, le poids est libre, contrairement à d’autres disciplines comme le plat ou le monté.

Le trot monté

La définition du trot monté est très simple. C’est une épreuve de trot sans attelage, dans laquelle le jockey est assis directement sur la selle du cheval.
De plus en plus de jockeys s’essaient au trot monté, c’est une discipline qui connaît un certain regain d’intérêt, non seulement chez les parieurs qui apprécient la beauté de ces courses, mais aussi chez les jockeys professionnels qui se sentent plus libres et apprécient le contact directe avec les chevaux.
Les temps réalisés au monté sont en général meilleurs qu’à l’attelé, pour des raisons d’aérodynamisme, de répartition des masses et d’équilibre.

La carrière des chevaux en trot

Il faut noter que la carrière d'un cheval de trot est plus longue que celle d'un cheval de galop. Leur carrière débute dès deux ans et se finit uniquement aux alentours des 10 ans.
La meilleure forme pour un cheval de trot se situe à 3 ans.

Les distances au trot

Les trotteurs peuvent prendre part à des courses de trot monté ou attelé, et sur des distances allant de 1 600 à 4 150 mètres. Chaque trotteur a sa distance de prédilection ; c’est d’ailleurs un élément important à prendre en compte pour réaliser son pronostic.
Les distances les plus couramment courues sont comprises entre 2 100 et 2 800 m.

Les disqualifications au trot

Les disqualifications au trot sont monnaie courante. C’est d’ailleurs ce qui pimente les courses de trot, les fameuses Disqualifications pour Allure Irrégulière (DAI) peuvent frapper n’importe quel cheval à n’importe quel moment de la course. C’est la part d’aléa difficile à prévoir. Statistiquement un cheval favori à tout autant de chance de partir à la faute qu’un tocard !
La décision de disqualifier un cheval est complexe car repose à la fois sur une analyse fine de l’allure du cheval mais aussi de son environnement.
Un cheval est disqualifié de façon certaine s’il prend ou conserve un avantage déterminant sur ses concurrents au galop ou à l’amble. Autrement dit si un cheval se met à galoper alors qu’il est dernier de la course, en théorie, il ne sera pas sanctionné.
La sanction tombe surtout si la faute d’allure est commise en fin de parcours. Cette fin de parcours est d’ailleurs signalée par un panneau rouge et blanc, planté à 100 m ou 200 m du panneau d’arrivée suivant la classification de l’hippodrome.
A noter que le jockey peut être sanctionné au trot si lors de sa monte il a abusivement usé de sa cravache.

Les courses de galop sont plus faciles à pronostiquer car les disqualifications sont très rares.

Les courses de galop

Le galop est une allure naturelle à quatre temps, trois temps si on ne compte pas la phase de propulsion. On distingue deux types de galops, le galop à gauche et le galop à droite, suivant que le cheval galope sur l’antérieur gauche ou sur l’antérieur droit.
Il existe différents types de galops : le galop à juste quand le cheval utilise le galop à droite à main droite (corde à droite) et le galop à gauche à main gauche (corde à gauche).
A défaut, on dit qu’il galope à faux ou qu’il est à contre galop.
Le galop rassemblé est le summum du galop quand le cheval galope en petites foulées très engagées. Quand il exécute de grandes foulées on parle de galop allongé.
Sur un finish les chevaux peuvent atteindre voire dépasser la vitesse de 60 Km/h dans les courses de galop.

Le plat

Les courses de plat sont les plus simples pour débuter dans les paris hippiques. Il n’y a pas d’aléa sur le DAI, ou du moins c’est extrêmement rare, et les risques de chute sont limités dans la mesure où il n’y a pas d’obstacles à sauter ce qui augmente les taux de réussite du pronostic pmu si initialement l’analyse est bien faite. Le principe est simple : courir le plus vite jusqu’au poteau d’arrivée !

L’obstacle

Dans les courses d’obstacles, le cheval doit par définition, sauter des obstacles. Le saut est encore une autre allure, à 5 temps, avec une phase de prise d’élan, une phase ascendante, de plané, puis descendante et qui se termine par la réception, souvent la plus compliquée.
Les courses d’obstacles se subdivisent en 3 catégories que sont les courses de haies, le steeple-chase et le cross-country. Ces courses se différencient par leur distance et la nature des obstacles à franchir.

La carrière des chevaux en galop

En plat, on trouve des chevaux de deux à quatre ans, et quatre ans est déjà un âge avancé pour un galopeur. Il faut attendre 3 ans pour qu’un cheval puisse prétendre aux courses d’obstacles. Les chevaux de race APQS ont en général de bonnes prédispositions pour ces courses. Leur carrière peut se terminer vers 5 - 6 ans.

Les distances au galop

Les courses de galop de plat se disputent sur des distances comprises entre 800 et 4 000 mètres, la distance la plus classique étant de 2 400 mètres. A noter qu’en général le programme des courses sur la saison est fait de telle sorte qu’il offre une certaine progressivité dans les distances.

Les disqualifications au galop

Les fautes d’allure comme le galop désuni, l’aubin ne sont pas véritablement sanctionnées car le cheval s’auto sanctionne avec une allure moins rapide qu’un galop soutenu.
Les disqualifications au galop sont rares, sauf à ce qu’un jockey ait cravaché son cheval de façon abusive. En revanche les chutes sont fréquentes et peuvent être dramatiques. Des accidents mortels sont déjà arrivés, pour le cheval et / ou le pour le jockey. Les courses d’obstacles sont certes les plus spectaculaires mais sont aussi les plus dangereuses.
Dans les disqualifications classiques en galop on peut également assister à des arrêts du cheval ou à des refus d’obstacles avec des conséquences immédiates si le cheval faisait partie de votre pronostic.

Toutes ces disciplines et leurs spécificités rendent l’univers des courses aussi passionnant que complexe. Les joueurs qui seront capables de réaliser des pronostics pmu pertinents seront ceux qui auront pris le temps d’assimiler toutes ces données. Ce travail d’apprentissage peut également être réalisé par des logiciels de turf et c’est d’ailleurs le propre de Boturfers, dont les algorithmes évolués d’intelligence artificielle ont été crées par des passionnés de courses.